Le mardi 14 mai 2024
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Ensemble, Freinons la tendance1 !

8 février 2011

Saviez-vous que la Sûreté du Québec est responsable d’assurer la sécurité sur plus de 75 % du réseau routier du Québec, ce qui représente plus de 93,000 km? Par ailleurs, qu’ils soient automobilistes, piétons ou passagers, les citoyens des municipalités effectuent tous les jours des milliers, voire des millions de déplacements sur les routes, les rues, les sentiers et les voies navigables. Les policiers et les élus ont donc toutes les raisons de vouloir assurer la sécurité des citoyens et de préserver leur sentiment de sécurité sur les réseaux de transport.

D’année en année, lorsque les directeurs de poste de la Sûreté rencontrent les élus municipaux pour établir les priorités d’action sur le territoire du poste, il apparaît hors de tout doute que la sécurité routière est une des principales préoccupations des élus et des membres de la Sûreté. L’amélioration de la sécurité sur les réseaux de transport occupe une place importante dans l’organisation et celle-ci se transcrit par des actions tant au niveau provincial et régional que local.

C’est par l’élaboration de sa planification stratégique, des normes et standards en police de proximité et des actions provinciales comme l’Énoncé d’orientation en matière de sécurité routière que la direction générale de la Sûreté mobilise ses membres dans l’amélioration continue du bilan routier québécois. D’ailleurs, le lancement de cet énoncé en 2006 sous le thème « Freinons la tendance » fut un moment phare, puisqu’à cette époque, le bilan routier québécois atteignait des sommets déplorables. Cette initiative, qui a introduit de nouvelles façons de faire, donnait comme défis aux membres de la Sûreté d’accroître jusqu’en 2010 sa visibilité sur le territoire, de renforcer le sentiment de sécurité des usagers et de contribuer à l’amélioration du bilan routier via des projets innovateurs.

Le 1er février dernier, le bilan de ces quatre années de mobilisation face à la sécurité routière était présenté au Grand quartier général de la Sûreté du Québec. Force était de constater que cette initiative a porté fruit, puisque les interventions de nos policiers ont contribué à la réduction des accidents mortels, 466 accidents en 2006 comparativement à 295 en 2010 et une réduction des accidents avec blessés graves, 1616 accidents en 2006 comparativement à 1028 en 2010. Ce succès pousse d’ailleurs la Sûreté à prolonger son énoncé jusqu’à 2012. La priorité pour 2011-2012 sera davantage axée sur les jeunes de 16 à 24 ans, puisque ces derniers sont impliqués dans 25 % des accidents, mais ne représente que 10 % de la population ayant un permis de conduire

Concrètement, sur vos territoires, les nouvelles orientations prises par l’organisation ont aussi imposé aux membres de la Sûreté de travailler de façon beaucoup plus ciblée. Ainsi, tous les postes de la Sûreté ont l’obligation d’effectuer, chaque année, un diagnostic en sécurité routière. Celui-ci représente l’élément clé qui permet au poste local de faire un réel bilan et d’élaborer, en partenariat avec le Comité de sécurité publique (CSP), les actions à entreprendre pour améliorer la sécurité sur le réseau routier de la MRC.

Souvent, on pense à tort que la sécurité routière ne s’attarde qu’à la vitesse ou l’alcool au volant. Toutefois, ce volet de la sécurité publique est beaucoup plus large et comprend aussi :

  • la sécurité des piétons ;
  • la courtoisie au volant ;
  • la sécurité des zones scolaires ;
  • le port de la ceinture de sécurité ;
  • les traverses des sentiers de motoneiges et de quads ;
  • etc.

Les multiples aspects que revêt la sécurité routière renforcent l’importance de bien analyser les dynamiques du territoire et de poser les bons gestes aux bons moments, ce à quoi le diagnostic contribue fortement.

En effet, le diagnostic en sécurité routière permet d’établir un portrait global des problématiques qui surviennent sur le territoire. Il permet aussi, à la suite d’analyses, de révéler des éléments plus pointus. Par exemple, le diagnostic aide à déterminer :

  • les secteurs à plus forte concentration de collision ;
  • les périodes ou heure où surviennent le plus souvent les accidents ;
  • les types de collisions qui surviennent en plus grand nombre sur le territoire ;
  • les personnes les plus impliquées dans les accidents ;
  • les infractions les plus récurrentes ;
  • etc.

On peut ainsi déceler des zones à risque pour les accidents et détecter des comportements routiers problématiques à des endroits donnés, tels que l’excès de vitesse ou le manque de courtoisie face aux piétons. Le diagnostic permet donc de cibler autant les lieux, la période, les groupes d’individus que le type de problème à améliorer.

Les actions policières en matière de sécurité routière sont diverses et sont à la fois de natures préventives, éducationnelles et répressives. C’est l’amalgame de ces interventions qui permettront d’atteindre notre objectif de réduire les incidents sur la route. Ainsi, en réponse au diagnostic local, une série d’activités et d’interventions ciblées sont planifiées dans tous les postes de la province selon les priorités établies, et ce, dans le but d’amener un changement de comportement des usagers de la route.

Il ne faut pas oublier que malgré le grand nombre d’opérations que la Sûreté effectue seule, le partenariat est une composante essentielle dans l’amélioration du bilan routier. Au niveau régional et local, il s’est développé au fil des années, une diversité de partenariat avec différents organismes gouvernementaux comme la Société d’assurance automobile (SAAQ), le Ministère des Transports (MTQ) et les organisations policières municipales, mais aussi avec les municipalités et les citoyens. Il en existe plusieurs exemples, mais ne pouvant tous les nommer, en voici trois :

  • Des districts de la Sûreté se sont associés à la SAAQ et au MTQ pour sensibiliser les jeunes conducteurs aux règlements entourant les véhicules modifiés. Kiosques d’information, concours et opérations sur les routes ont été réalisés.
  • Signature d’un « contrat social » en sécurité routière par des municipalités en collaboration avec la SAAQ et la Sûreté. Les municipalités se sont engagées à planifier, sur deux ans, des actions portant sur le Code de la sécurité routière. Les actions ont pris différentes formes, par exemple, une distribution de dépliant par des citoyens à des intersections, des articles dans le journal de la municipalité, etc.
  • Mise sur pied d’un comité d’actions locales composées d’élus, de jeunes du milieu et d’un policier de la Sûreté, dans le but de trouver des solutions à la vitesse excessive et à la conduite avec les facultés affaiblies. Cela a permis d’impliquer les jeunes et de trouver des moyens de sensibilisation qui leur correspondent.

En 2011, la route provoque malheureusement encore trop d’accidents mortels ou avec blessés graves qui peuvent être évités par un comportement au volant adéquat.  La Sûreté s’engage donc à continuer de développer son expertise en matière de sécurité routière, à maintenir et même créer de nouveaux partenariats et à se déployer de façon proactive et innovatrice sur le territoire, afin de contribuer de façon continue à l’amélioration du bilan routier au Québec et dans vos municipalités.

Des questions? Des commentaires? N’hésitez pas à nous écrire : chroniquedrmc@surete.qc.ca


1 Slogan utilisé dans le cadre de l’Énoncé d’orientation en matière de sécurité routière de la Sûreté du Québec 2006-2012.

Pour plus d'information

Sûreté du Québec
Adresse: 1701 rue Parthenais, Local 4.01
Montréal Québec
Canada H2K 3S7
www.sq.gouv.qc.ca
Geneviève Gardère
Conseillère
Direction des relations avec les municipalités et des communications

chroniquedrmc@surete.qc.ca