La construction massive de logements neufs par le privé ne remédiera pas à la crise de l'abordabilité et peut même nuire aux ménages moins nantis qui souhaitent accéder à un logement qui répond à leurs besoins. C'est la conclusion à laquelle parvient l'Institut de recherche et d'information socioéconomiques (IRIS) qui publie une nouvelle étude sur les lacunes de l'approche actuelle des gouvernements en matière d'accès à l'habitation au Canada.
« Quand bien même on réussissait à construire les 3,5 millions d'unités nécessaires selon la SCHL pour remédier à la crise, sans un meilleur contrôle des loyers et sans logements sociaux, il sera impossible de rétablir l'abordabilité dans le secteur de l'habitation au Canada. Une politique de l'habitation qui se fonde uniquement sur la construction de nouvelles unités, sans égard aux besoins réels des ménages, est vouée à l'échec », soutient Hélène Bélanger, chercheuse associée à l'IRIS et co-autrice de l'étude.